Comme
j’en ai déjà discuté dans une précédente réflexion, il me semble exister peu
d’opportunités de mise en contexte réel des apprentissages en enseignement de
l’anthropologie. Au collégial comme à l’université, les modalités
d’enseignement de cette discipline reste bien ancrées dans la tradition
magistrale, sans possibilité (ou presque) de passer de la théorie à la
pratique. Paradoxalement, ≪faire du terrain≫ est au
coeur des préoccupations méthodologiques de cette discipline. Plus
concrètement, les étudiants en archéologie ne mettent pas nécessairement les
pieds sur un site de fouille, les étudiants qui s’intéressent aux langues ne
font pas nécessairement d’expériences linguistiques hors-classe et les
primatologues n’acquièrent jamais les méthodes de collecte d’échantillons
fécaux avant de se retrouver dans la forêt, éprouvette en main. En somme,
plusieurs connaissances techniques sont associées à l’apprentissage de
l’anthropologie et de toutes ses sous-disciplines.
Cette
lacune devient donc un espace potentiel pour implémenter l’idée, puis le
besoin, de contextualiser les apprentissages par l’entremise d’un jeu sérieux.
Les avantages d’un tel dispositif dans le soutien des apprentissages seraient
de développer des habiletés techniques, de développer la capacité de résolution
de problèmes propre aux problématique humaines et ultimement, augmenter le
potentiel d’employabilité des finissants en anthropologie.
Conséquemment,
l’utilité première d’un jeu sérieux en anthropologie serait l’entraînement.
Étant donné le caractère complexe, diverse et parfois inattendu des situations
humaines, plusieurs interprétations ou plusieurs bonnes réponses seraient alors
possibles et acceptées pour ≪gagner≫ le jeu
sérieux. Contrairement à la limite exprimée par Alvarez (2016) quant au besoin
de se conformer à une unique manière de pensée pour arriver à compléter un
scénario de jeu sérieux, j’aimerais imaginer un dispositif qui permettrait
justement la diversité des solutions. En tentant de réfléchir à la possibilité
d’implémenter le jeu sérieux dans ma pratique, je ne peux m’empêcher de
visualiser son existence par l’entremise de la réalité virtuelle. À suivre …
Référence :
Référence :
Alvarez,
J. (2016). Partie 2 : la place du jeu sérieux en éducation. Viméo

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