Billet 2, 2019 : le potentiel d’un jeu sérieux en anthropologie



Comme j’en ai déjà discuté dans une précédente réflexion, il me semble exister peu d’opportunités de mise en contexte réel des apprentissages en enseignement de l’anthropologie. Au collégial comme à l’université, les modalités d’enseignement de cette discipline reste bien ancrées dans la tradition magistrale, sans possibilité (ou presque) de passer de la théorie à la pratique. Paradoxalement, faire du terrain est au coeur des préoccupations méthodologiques de cette discipline.  Plus concrètement, les étudiants en archéologie ne mettent pas nécessairement les pieds sur un site de fouille, les étudiants qui s’intéressent aux langues ne font pas nécessairement d’expériences linguistiques hors-classe et les primatologues n’acquièrent jamais les méthodes de collecte d’échantillons fécaux avant de se retrouver dans la forêt, éprouvette en main. En somme, plusieurs connaissances techniques sont associées à l’apprentissage de l’anthropologie et de toutes ses sous-disciplines.

Cette lacune devient donc un espace potentiel pour implémenter l’idée, puis le besoin, de contextualiser les apprentissages par l’entremise d’un jeu sérieux. Les avantages d’un tel dispositif dans le soutien des apprentissages seraient de développer des habiletés techniques, de développer la capacité de résolution de problèmes propre aux problématique humaines et ultimement, augmenter le potentiel d’employabilité des finissants en anthropologie.

          Conséquemment, l’utilité première d’un jeu sérieux en anthropologie serait l’entraînement. Étant donné le caractère complexe, diverse et parfois inattendu des situations humaines, plusieurs interprétations ou plusieurs bonnes réponses seraient alors possibles et acceptées pour gagner le jeu sérieux. Contrairement à la limite exprimée par Alvarez (2016) quant au besoin de se conformer à une unique manière de pensée pour arriver à compléter un scénario de jeu sérieux, j’aimerais imaginer un dispositif qui permettrait justement la diversité des solutions. En tentant de réfléchir à la possibilité d’implémenter le jeu sérieux dans ma pratique, je ne peux m’empêcher de visualiser son existence par l’entremise de la réalité virtuelle. À suivre … 

http://anthropology.uga.edu/courses/anth-4770e



Référence :
Alvarez, J. (2016). Partie 2 : la place du jeu sérieux en éducation. Viméo

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