L’enseignement
par l’entremise de la formation en ligne à distance demande davantage qu’une maîtrise
des outils technologiques pédagogiques, puisque la qualité des connaissances
acquises par les étudiants, lors d’une telle formation, sont de plus en plus
valorisées (CSE, 2015). Puisque la formation à distance «transforme la nature
des interactions entre les enseignants, les étudiants et les savoirs» (Papi,
2016, p.6), le rôle central de l’enseignant doit conséquemment se redéfinir.
Papi (2016) propose une classification de six domaines de compétences relatifs
à l’enseignement en ligne, explicitant la nature du métier. Mis à part les
domaines centraux, comme les compétences pédagogique, cognitive et sociale,
déjà connues dans l’enseignement en présentiel, d’autres compétences doivent
être développées par les enseignants. Entre autres, le domaine managérial,
relatif à la gestion de la formation, met en lumière la capacité d’être
«chef-d’orchestre» ou «homme/femme-orchestre», puisque les tâches à accomplir
dans la formation à distance sont multiples, complexes et de diverses natures.
L’utilisation adéquate du numérique, la création de proximité, les stratégies
d’accompagnement et la créativité sont d’autres compétences essentielles au
métier d’enseignant à distance. Comment faire pour acquérir de telles
compétences ? Je crois qu’il faut tout d’abord chercher à
obtenir une idée globale et réaliste de ce que représente l’enseignement
en ligne. Puis, la capacité d’anticiper est un outil essentiel qui permettra de
cerner les défis relatifs à la conceptualisation du cours en ligne, à
l’évaluation des apprentissages, à la diffusion du contenu et à
l’accompagnement des étudiants.
Devenir
chef ou femme orchestre, ou même multi-instrumentiste, par exemple, se
traduirait dans ma pratique par la capacité à travailler en équipe, avec des
experts de contenu et/ou des experts en technopédagogie, mais aussi d’aller
chercher des partenaires de travail quand cela semble nécessaire. Cela se
traduirait aussi par la capacité de déléguer, donc d’accepter de perdre une
partie de contrôle sur la forme du cours, notamment. Finalement, même si la
formation en ligne asynchrone n’implique pas, ou peu, d’interactions directes
avec les étudiants, je ne voudrais pas oublier que malgré la distance,
l’étudiant reste au coeur des choix que je devrai faire.
Références
Papi, C. (2016). De l’évolution du métier
d’enseignant à distance. Sciences et Technologies de l’Information et de la
Communication pour l’Éducation et la Formation, 23(1), 15‑45. https://doi.org/10.3406/stice.2016.1691
Conseil supérieur de l'éducation. (2015).
La formation à distance dans les universités québécoises : un potentiel à
optimiser. Québec: Gouvernement du Québec.
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